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HISTOIRE, PATRIMOINE , CULTURE , THEATRE...

23 Jan

La mission "inhumaine" de Hitler

Publié par OLIVIER RACAUD

Pour critiquer un livre , aussi abject soit-il , faut-il encore l ' avoir lu ou du moins parcouru

Hitler se pose ici comme le sauveur , le héros de l ' Allemagne nouvelle . Pour lui , ne pas réagir à la défaite de la Première Guerre Mondiale , ne pas lutter contre une situation ( d ' après lui catastrophique ) pour son pays , ne pas se battre serait une offense aux victimes allemandes du premier conflit mondial . Il se considère alors comme investit d ' une mission : sauver l ' Allemagne ; une mission qui va s ' avérer mortelle , morbide , destructrice ,...bref INHUMAINE !

Mais il fait de son livre une arme de propagande redoutable pour forger les esprits allemands , une arme pour " SON COMBAT " qui n ' est en aucun cas un combat pour la paix , mais plutot un combat contre l ' Humanité ... Voici l ' extrait :

".... Depuis le jour où je m'étais trouvé sur la tombe de ma mère, je n'avais plus jamais pleuré. Lorsque, dans ma jeunesse, le destin s'abattit impitoyablement sur moi, ma fierté se développa. Lorsque, durant les longues années de la guerre, la mort ravit dans nos rangs tant de nos chers camarades et amis, il m'aurait presque semblé commettre un péché de les pleurer, car ils moururent pour l'Allemagne ! Et lorsqu'enfin - dans les derniers jours du terrible combat - le gaz m'assaillit furtivement et commença à me dévorer les yeux, devant la crainte de devenir aveugle je pensai un instant désespérer ; alors je fus frappé comme par la foudre, par la voix de ma conscience : « Misérable pleurnicheur, tu vas gémir alors que des milliers sont cent fois plus malheureux que toi ! » et insensible et muet, je supportai mon sort. Maintenant seulement je vis comme disparaît toute souffrance personnelle devant le malheur de la patrie. Ainsi, vains étaient tous les sacrifices et toutes les privations ; c'est en vain que l'on avait souffert de la faim et de la soif durant d'interminables mois, vaines les heures pendant lesquelles, serrés par l'angoisse de la mort, nous accomplissions néanmoins notre devoir ; inutile, le trépas de deux millions d'hommes qui trouvèrent la mort. Les tombes n'allaient-elles pas s'ouvrir, de ces centaines de milliers d'hommes qui sortirent un jour des tranchées pour ne plus jamais revenir ? Ne devaient-elles pas s'ouvrir et envoyer, comme des fantômes vengeurs, les héros muets, couverts de boue et de sang, vers la patrie qui, dans une telle dérision, les frustrait du suprême sacrifice que l'homme peut faire à son peuple dans ce monde ? Etait-ce pour cela qu'étaient morts les soldats d'août et septembre 1914 et qu'en automne de la même année, les régiments de volontaires avaient suivi leurs vieux camarades ? Etait-ce pour cela que ces enfants de dix-sept ans étaient tombés dans la terre des Flandres ? Etait-ce le but du sacrifice que la mère allemande offrait à la patrie, lorsque, d'un cœur douloureux, elle laissait partir pour ne jamais les revoir ses enfants infiniment chers ? Tout ceci ne s'était-il passé que pour qu'une poignée de criminels pût mettre la main sur le pays ? C'était donc pour cela que le soldat allemand, épuisé par les nuits sans sommeil et les marches interminables, avait tenu bon sous l'ardeur du soleil et les tempêtes de neige ? Etait-ce pour cela qu'il avait subi l'enfer du feu roulant et la fièvre du combat de gaz, sans fléchir, se souvenant toujours de son unique devoir : préserver la patrie contre le danger de l'ennemi ? Véritablement, ces héros méritaient aussi que leur fût érigée une pierre : « Passant, toi qui vas en Allemagne ..."

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